Issue 021/2005


LAST LIGHT

Last Light is a novel about men and women in late middle age who join together in a quest for physical and spiritual renewal. The setting, which is entirely fictional, describes a possible response by the Canadian Forces to the charges of age discrimination that arise from its mandatory retirement policy. In the novel, the government, hoping to gain favour with an aging electorate, decides to form a new infantry unit as part of a scientific experiment that has been designed to reverse the biological clock, at least temporarily.

The science is real or quickly becoming so. Baby boomers have transformed the quest for eternal youth into a multi-billion dollar industry. Every day we hear about new advances designed to halt or reverse the aging process. Some scientists say that the keys to immortality will be in our hands in a few more years.  But almost no one is talking about the profound social and economic consequences of such developments. How will mandatory retirement fit into the new social and economic order.

Throughout recorded history, society has always changed quickly but government institutions have responded more slowly.

Last Light is about more than science. It is about the mysterious forces that transform individuals into an effective military unit by raising each of them to a new and higher standard. A good infantry unit is always greater than the sum of its parts. Military people have experienced that phenomenon often in units that are made up of young soldiers. Would those same vital forces also apply if the people were in late middle age?

This book is also about that equally mysterious commodity that we call leadership: the chemistry of men and women working towards a common goal, driven by a common purpose, and guided by common values imparted by their leaders – values that permeate an organization until they become part of its very fabric – leadership by osmosis rather than by command and control.

The book also describes the dilemma of a leader in the field who must make decisions based on the reality that he confronts. Sometimes, dealing with that reality may make it difficult for him to follow the uninformed, and possibly even misguided, direction provided by distant superiors. In a perfect world he would communicate what he sees to the people of his country and be guided to the right decisions. But the world is not perfect.

Last Light is also about political leadership in an information age. In a perfect world, politicians would share the information with their constituents and would expect to receive continuing support from those constituents. As we all know, that's not the way it works. Politicians are concerned with perceptions and what they can do to shape them. The Prime Minister in these pages is more concerned about choosing between alternative histories than historical alternatives. We may already have arrived in the global village in a technological sense, but our institutions of government have not yet caught up.

A story like this could only be Canadian. The media, the politicians and the soldiers are all uniquely Canadian. Although the players are not real, they are somehow familiar. Even the ideals are those that we profess to admire. Courage is expressed through restraint and self-sacrifice rather than through the guts-and-glory type of action hero whose image is so ingrained in pop culture. Also, the action is low-tech. There are no nuclear submarines and no laser-guided missiles. The story involves typical Canadians working in a typical infantry setting.

The book is an easy and compelling read. It is based on a provocative scenario in which civilians in their fifties and sixties are trained to take on a role traditionally assigned to young military professionals. It is doubtful that such a concept will gain many converts within the ranks of the serving military. Most will prefer to keep things as they are, in the belief that military service is, and should continue to be, a young person's business. They may well be right, despite the undeniable courage and ability displayed daily by people in late middle age.

Would it not, however, be an interesting challenge to see such a trial conducted?

H22547 Charles H. Belzile, CM, CMM, CD Lieutenant-General (Retd)

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LAST LIGHT

Par 4129 Gerald Bethell, Promotion de 1958

Last Light est un roman ayant pour objet hommes et femmes dans la cinquantaine avancée qui se sont réunis en quête d’un renouveau physique et spirituel.  Le scénario, qui est entièrement fictif, décrit une réaction éventuelle des Forces canadiennes aux accusations de discrimination d’âge qui surgissent de sa politique de retraite obligatoire.  Dans le roman, le gouvernement, espérant s’attirer l’approbation des électeurs vieillissants, décida de former une nouvelle unité d’infanterie faisant partie d’une expérience scientifique ayant pour but d’inverser l’horloge biologique, du moins temporairement.

La science est réelle ou le devient rapidement.  Les « baby boomers » ont transformé la quête de la jeunesse éternelle en une industrie de plusieurs milliards de dollars.  Chaque jour nous entendons parler des nouvelles découvertes conçues dans le but d’arrêter ou d’inverser le processus de vieillissement.  Certains scientifiques affirment que la clef de l’immortalité sera à notre portée dans quelques années.  Mais très peu de gens discutent les conséquences sociales et économiques de tels développements.  Comment la retraite obligatoire s’intégrera-t-elle dans le nouvel ordre social et économique?

Nos historiens constatent que la société a toujours changé rapidement mais que les institutions gouvernementales réagissent beaucoup plus lentement.

Le sujet de Last Light dépasse la science.  Ça concerne les forces mystérieuses qui transforment des individus en unités militaires efficaces en élevant en chacun d’eux le potentiel et les normes qu’ils se fixent.  Une bonne unité d’infanterie est toujours meilleure que l’ensemble de ses parties.  Les militaires ont souvent connu ce phénomène dans les unités de jeunes soldats.  Est-ce que ces mêmes forces essentielles s’appliqueraient aussi aux gens dans la cinquantaine avancée?

Ce livre se rapporte aussi à la matière première également mystérieuse que l’on appelle leadership : le courant qui passe entre hommes et femmes visant le même objectif, motivé par la poursuite d’un but commun et guidé par les valeurs universelles transmises par leurs leaders – des valeurs qui infiltrent un organisme jusqu’à ce qu’elles deviennent partie intégrante de sa structure – le leadership par osmose plutôt que par commandement et contrôle.

Le livre décrit aussi le dilemme d’un leader au champ de bataille qui doit prendre des décisions basées sur la réalité qui le confronte.  Parfois, affronter la réalité telle qu’elle se présente peut compromettre le suivi des directives mal avisées et peut-être même erronées de supérieurs lointains.  Dans un monde idéal il communiquerait ce qu’il voit aux gens de son pays afin d’être orienté vers les bonnes décisions.  Mais le monde n’est pas parfait.

Last Light touche aussi au leadership politique à l’ère des communications instantanées.  Dans un monde idéal, les politiciens partageraient les renseignements avec leurs électeurs et ils s’attendraient à recevoir leur appui.  Comme nous le savons tous, ce n’est pas ce qui se passe.  Les politiciens sont plus intéressés à leur image et à ce qu’ils peuvent faire pour la préserver.  Le Premier Ministre dans ces pages s’occupe plus à choisir la meilleure version officielle que de faire des choix historiques.  Nous sommes peut-être déjà parvenus au village global dans le sens technologique mais les institutions gouvernementales n’y sont pas.

Une telle histoire ne peut être que canadienne.  Les médias, les politiciens et les soldats sont tous uniquement canadiens.  Bien que les personnages soient imaginaires, il y existe une certaine familiarité.  Même les idéaux sont ceux que nous admirons.  Le courage est exprimé par la maîtrise de soi et le dévouement plutôt que les actions d’éclat du héros glorieux et spectaculaire dont l’image est tellement enracinée dans la culture populaire.  Aussi l’action est sommaire.  Il n’y a aucun sous-marin nucléaire non plus de missile guidé par laser.  L’histoire dépeint les Canadiens oeuvrant dans un cadre d’infanterie typique.

Ce livre est fascinant et se lit bien.  C’est basé sur un scénario qui ne vous laisse pas indifférent dans lequel les civils de cinquante et soixante ans sont entraînés à assumer des rôles traditionnellement assignés aux jeunes professionnels militaires.  Il est douteux qu’une telle idée fasse plusieurs convertis chez les militaires.  La plupart préféreront garder les choses comme elles sont, étant convaincus que le service militaire est et doit continuer d’être, réservé pour les jeunes personnes.  C’est bien possible qu’ils aient raison malgré l’incontestable courage et capacité démontrés quotidiennement par les gens dans la cinquantaine avancée.

Toutefois, ne serait-ce pas un défi intéressant que d’en faire l’expérience?

H22547 Charles H. Belzile, CM, CMM, CD Lieutenant-général (ret.)

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